Dans les entreprises libérées, les hiérarchies sont supprimées, ce qui signifie que la fonction du dirigeant est quasi inexistante. Les salariés peuvent eux-mêmes décider des méthodes et des conditions de travail. Avant de se lancer, il est indispensable d’en savoir un peu plus sur le concept pour éviter les mauvaises surprises.
Une entreprise libérée : en quoi ça consiste exactement ?
Lancé par le professeur Getz en 2009, ce nouveau mode d’organisation existe déjà bien avant. L’approche consiste concrètement à supprimer au maximum les hiérarchies et services de contrôle externes. L’objectif est de donner plus de libertés aux équipes exécutantes. Ainsi, les fonctions de reporting, les services d’audit externes, les procédures à rallonge, etc. disparaissent désormais. Chaque collaborateur est responsable de son service et prend ses propres décisions, en accord avec l’objectif fixé. Les dirigeants et les employés se libèrent enfin des chaînes bureaucratiques, freinant la productivité et l’innovation.
La libération d’une société peut s’effectuer de différentes manières, à commencer par la restriction de certaines procédures décisionnaires. D’autres enseignes, quant à elles, font disparaître certains services complémentaires. Le but est d’en finir avec la technique taylorienne et pyramidale, et de céder la place à une organisation agile et collaborative. Du moment que les salariés sont libérés des règles, des directives de toutes sortes et des consignes tatillonnes, tout le monde y gagne. En effet, le personnel est plus motivé, les dirigeants heureux et les clients satisfaits.
Quelles sont les particularités de ce type de structure ?
Les entreprises libérées se distinguent facilement d’une organisation classique. Tout d’abord, l’absence de hiérarchie favorise le bien-être au travail et optimise la productivité. Les salariés sont plus heureux et plus investis dans la réalisation de leurs tâches. De ce fait, ce type d’entreprise est beaucoup plus performant avec un collectif plus impliqué. Chaque équipe ressentira ce sentiment de bien-être dans le poste et la prise de responsabilité. Cette structure non figée mise également sur le partage des valeurs de l’entreprise. Ainsi, les risques de distorsion entre les valeurs véhiculées et les valeurs réellement pratiquées sont inexistants. L’auto-contrôle est un autre aspect de l’organisation.
Le contrôle maîtrisé permet à la société de gagner en productivité. L’autonomie des salariés figure parmi les caractéristiques principales d’une société libérée. Cependant, la confiance entre le dirigeant et le personnel doit exister avant tout. Cette autonomie se présente sous trois dimensions notamment, la définition de la mission, l’organisation de travail et le contrôle de celui-ci. Le décloisonnement permettra aux salariés de prendre les décisions qui lui incombent, et ce, dans l’intérêt de la société. Les fonctions intermédiaires deviennent ainsi inutiles pour mieux avancer. Le manager n’aura plus à décider de quoi que ce soit, mais à proposer uniquement son aide dans la réflexion de la bonne décision à prendre.